Je suis sceptique quant au tapage médiatique actuel, en hexagone, autour du chlordécone.
En effet cela fait cinq ans maintenant (2002 ) que le scandale à été mis à jour dans les Antilles françaises et que toutes les tentatives pour son exportation vers le continent ont échoué, y compris par la voie judiciaire. A l'ère de la communication, c'est un comble.
Toutefois une question me vient à l'esprit : pourquoi maintenant ? La population est déjà contaminée, des taux maximums sont fixés et les produits soumis à des tests.
Pourquoi après Dean ! Avant la haute saison touristique ?
Persuader la population hexagonale que toute la Martinique est polluée, alors que c'est totalement faux, c'est donner le coup de grâce à ce secteur déjà sinistré. La pollution concerne les terres en aval des bananeraies. Si elle a gagné le secteur maraîcher, c'est grâce aux planteurs influents et peux scrupuleux qui, sachant ces terres condamnées, ont voulu s'en débarrasser avant la grande révélation. Beaucoup de jeunes voulant s'installer en tant qu'agriculteur se sont endettés lourdement pour acheter ces parcelles et se retrouvent aujourd'hui, dans une terrible situation avec leurs familles.
Je me refuse à penser que les plus hautes instances de la République se servent d'une catastrophe sanitaire majeure dont elles sont à l'origine, pour nous donner comme unique issue de secour une zone franche globale plus que controversée. Mais où est donc passé cette fraternelle égalité enfin libérée dont on veut que nous soyons si fiers ?
