17.2.09

Ce que l'on craignait...


...Est arrivé. Les esprits s'échauffent de part et d'autre. Il fallait s'y attendre. La stratégie a toujours consisté à nous blesser afin de déclencher une certaine instabilité conflictuelle justifiant l'arrêt des protestations légitimes par la force. Et échapper ainsi à une grande partie des points de revendication dont ont ne veux pas. Plusieurs faits comme l'arrivée de quatre escadron de CRS dès le début du conflit, les petites phrases blessantes de tel béké qui circulent par sms pour enfoncer le clou le démontrent. Conflit qui, je vous le rappelle, a duré plus de 20 jours sans le moindre accrochage. Puis après la diffusion de ce reportage, voilà que les problèmes surviennent. Une pierre, deux coups. Pourtant la population grogne vraiment depuis déjà plus de deux ans. "La vie chère" ici est notre lot quotidien, la crise qui sévit dans le monde a juste rendu cet état de fait intolérable. Les 40% introduits par l'Etat est aussi à l'origine d'un sentiment d'injustice difficile à accepter par les non fonctionnaires. Au sein des écoles, la mère que je suis, ne peux ignorer les enfants qui se jettent sur la nourriture à la cantine car c'est leur seul vrai repas de la journée. Au sein de mon foyer, j'ai arrêté toute les dépenses "superflu".
Notre budget, ne se réduit plus qu'à ce qui est strictement nécessaire à notre vie quotidienne. Le jardin familial, que nous avons la chance d'avoir, nous est d'un grand secours. Une chose est évidente, si les acteurs de l'économie vivaient en Martinique, c'est à dire avec la population, ils se seraient rendus compte de la situation bien avant que l'orage n'éclate. De ce fait le respect qu'ils disent avoir pour leur compatriotes aurait du les freiner dans leur excès de cupidité sans que la population n'eusse besoin de le réclamer à grand cris dans les rues. Si je ne m'abuse c'est bien cela que l'on appelle "aimer son pays".

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